vendredi 26 février 2016

Temps et Espace

Le cadre spatio-temporel et la vraisemblance
Généralement, on utilise les indications de lieu et de temps dans le récit comme des effets de réel, qui permettent de faire en sorte que le lecteur croie à l'histoire racontée. Pour cela, il faut d'abord éviter les contradictions. Par exemple, les déplacements des personnages doivent être logiques par rapport au temps écoulé pour éviter l'incrédulité ou l'incompréhension du lecteur.

Quand on écrit, il faut adapter le cadre spatio-temporel aux événements racontés afin de renforcer l'atmosphère du récit. Situer un récit dans le temps n'est pas seulement une question de date ou d'époque. La saison, le moment de la journée ou de la nuit sont autant de détails qui peuvent influer efficacement sur l'ambiance générale du récit.


Les outils pour définir le cadre spatio-temporel

Il faut penser à utiliser les outils grammaticaux que sont les compléments circonstanciels ou les connecteurs logiques de temps ou de lieu. On peut aussi employer les outils lexicaux comme les indicateurs de temps et de lieu (date, jour, mois, saison, nom de pays, de ville, de région...) mais aussi les champs lexicaux.


Quand on a recours à la description, il est important de soigner son organisation. On choisit l'ordre des éléments décrits selon l'intention voulue.

Enfin, l'utilisation des figures de style comme la comparaison ou la métaphore peut également aider à donner au récit la tonalité recherchée.

Les indicateurs temporels et les temps verbaux sont les principaux éléments utilisés pour situer dans le temps.

1-Les indicateurs temporels
Ce sont des mots ou des expressions qui donnent des précisions sur le temps.

Exemple : L’année prochaine, je serai première au cross du collège. futur : L’événement n’a pas eu encore lieu.
Il y a un an, j’ai manqué le podium de quelques minutes.
passé : L’époque est accomplie, révolue)
En ce moment, je m’entraîne trois fois par semaine.
présent : Le moment présent, actuellement.

Indicateurs du passé
Indicateurs du présent
Indicateurs du futur
Hier
La veille
La semaine dernière
La semaine précédente
Avant hier
L’avant-veille
Jadis
 
Aujourd’hui
Ce jour (là)
Ce mois-ci
Actuellement
Présentement
Tout de suite
Maintenant
 
Un moment après
Plus tard
Après
Demain, Le lendemain
Après-demain, Le surlendemain
Quelques jours plus tard
La semaine prochaine, suivante

Les indicateurs peuvent être des groupes nominaux (exemple : la semaine dernière) ; des adverbes (exemples : jadis,maintenantdemain) ; des propositions (exemple : Il y a fort longtemps) qui auront pour fonction de compléter la circonstance temporelle du verbe ou de la phrase : ils ont la fonction de compléments circonstanciels de temps.

2-Les verbes
Les différents temps verbaux indiquent le temps et/ou la durée de l’action.
Exemples :
- Il y a longtemps, j’ai perdu lors de cette compétition.
Le temps est le PASSE-composé de l’indicatif.

- En ce moment, je m’entraîne trois fois par semaine.
Le temps est le PRESENT de l’indicatif.

- Demain, je gagnerai ce cross.
Le temps est le FUTUR de l’indicatif

• Les temps de l’indicatif situent l’action dans le déroulement du temps


Temps du passé
 Temps du présent

Temps du futur
Le passé composé (auxiliaire au présent + participe passé)
L’imparfait
Le plus que parfait (auxiliaire à l’imparfait + participe passé)
Le passé simple
Le passé antérieur (auxiliaire au passé simple +participe passé)
 
Le présent
Le futur
Le futur antérieur (auxiliaire au futur + participe passé)
Le futur proche : verbe « aller » au présent (« Je vais gagner dans quelques jours ! »)
 


Les connecteurs spatiaux
Ils servent à se situer dans l'espace et aident à se représenter un lieu. Ils sont très présents dans les descriptions et s'organisent à partir d'un point de repère que l'on appelle le point de vue.

Ils situent les éléments les uns par rapport aux autres ; on les rencontre notamment dans les descriptions. Ces connecteurs peuvent être :
 des adverbes ou des locutions adverbiales (au-dessus, en-dessous, tout près, plus haut, devant derrière...). On peut aussi retenir des adverbes qui fonctionnent ensemble ( ici on trouvait les tissus,  les robes. D’un côté... de l’autre côté... )
 des groupes nominaux (ou pronominaux), précédés d’une préposition (à gauche, à droite, au fond, à l’arrière, devant lui, au-dessus de sa tête, sous sa main, quelques kilomètres plus loin, deux mètres plus bas...). On constate généralement que ces connecteurs situent les éléments par rapport à d’autres éléments déjà mentionnés.

Exemple :
C'était une chambre modeste. À droite, près de la cheminée, se trouvait le lit. En face, il y avait une chaise et, juste derrière, un petit lavabo de porcelaine.

Il s'agit souvent d'antonymes : en haut/en bas, à droite/à gauche, devant/derrière, ici/là-bas, etc.

*Il ne faut pas confondre les connecteurs spatiaux avec d’autres indicateurs de lieu qui situent directement les choses et les êtres dans l’espace. Il peut s’agir par exemple :
 de lieux nommés directement (à Bordeaux, dans la rue Mazarine, chez mon grand-père, dans la maison de mon enfance...)
 de lieux situés par rapport à l’énonciateur/au narrateur au moment où il formule son message (en face de moi, dans la maison où je me trouve...)
On ne retiendra donc comme connecteurs spatiaux que les termes qui situent les éléments les uns par rapport aux autres et permettent d’établir des liens entre les phrases.

Cependant toute indication sur le lieu entre dans le domaine de la descritpion de l’espace dans le conte.

Vous pouvez vous entraîner avec l'exercice suivant :

Le texte ci-dessous est un extrait d'un conte célèbre "La belle au bois dormant", complétez le texte avec des connecteurs spatio-temporels :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire