L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre le 20 mars 2016, la journée internationale de la francophonie. Dans le cadre particulier de cette Journée, l’Agence universitaire de la francophonie à travers son CNF d’Alexandrie, la Bibliothèque Francophone de la Bibliotheca Alexandrina et l’Institut français d'Égypte à Alexandrie, lancent la 4ème édition du concours « Écrire la Francophonie sur le thème « Le pouvoir des mots ».
Le but du concours est de motiver l’expression personnelle en langue française.
Concrètement, il s’agit d’écrire un conte en s’appuyant sur une expérience personnelle pour raconter en quoi le pouvoir des mots influence le comportement dans une situation donnée.
Conscientes de l’importance de telles occasions pour initier nos jeunes apprenants à participer activement à la vie sociale et par la suite à s’approprier l’apprentissage, nous avons conçu ce blog afin de les aider à se préparer d’une manière efficace et attirante à la participation à ce concours.
Nous pensons que le blog favorisera le développement de la créativité chez l’apprenant, l’incitera à prendre conscience des exigences de sa formation, de ses acquis, de ses compétences et enfin à les mobiliser pour arriver au terme de son projet : la rédaction d’un conte.
Le conte est un récit court (en prose ou
en vers), un récit de faits qui pose un regard sur la réalité par le biais
du merveilleux ou du fantastique. Le conte est généralement
destiné à distraire, à instruire en amusant.
Dans le conte, on n’observe ni unité de temps, ni unité
de lieu. Le conte est un terrain fertile pour l’imagination.
2-Les divers types de contes
Le conte de fées
Le conte philosophique
Le conte fantastique
Le conte noir
Le conte étiologique
Le conte plaisant
Le conte satirique
3-Les caractéristiques du conte
Un conte commence généralement
par une formule d’ouverture : « Il était une fois- Il y a bien
longtemps- En ce temps là. »
-Le conte se termine par une
formule de clôture : « Et ils vécurent désormais heureux avec leurs
enfants pour ne plus se séparer- et il épousa la princesse et ils vécurent
longtemps dans u parfait bonheur- et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. »
-Le conte a une fin
heureuse : les héros rentrent chez eux après avoir éliminé les forces du
mal, les amoureux se marient finalement, les enfants perdus retrouvent leurs
parents, etc. »
-Le conte implique l’évolution
d’un personnage à travers une succession d’états différents provoquée par les
transformations de ces états à travers diverses phases de la narration.
Tout conte a un schéma narratif.
4- le schéma narratif d’un conte
Les étapes du schéma narratif sont les suivantes :
La situation initiale : c’est la présentation des
personnages et de la situation. On donne des informations sur les personnages
et la façon dont ils vivent.
L’élément modificateur (ou perturbateur) : Il
change la situation initiale et déclenche les actions. Il vient perturber le
bon déroulement de choses. Il arrive quelque chose.
Les péripéties : ce sont les éléments qui contribuent
à aggraver la situation. Ce sont les événements et les aventures provoqués par
l’élément perturbateur.
La dégradation (ou l’élément de résolution) : c’est
ici qu’une solution se manifeste. Le personnage trouve une résolution à son
problème. Le problème résolu annonce la fin des ennuis.
La situation finale : c’est le point sur lequel
s’achève le récit. Comment les personnages retrouvent la vie calme du début.
Regardez l’histoire de « Jack et le haricot magique ».Relevez de cette histoire les cinq étapes du schéma
narratif et classez-les dans le tableau ci-dessous
La
situation initiale
L’élément
modificateur (ou perturbateur)
Les
péripéties
La
dégradation
La
situation finale
Racontez un événement de
la vie quotidienne en suivant le schéma narratif appris
Situation
initiale : Ce jour là, un jour, la semaine dernière…..
Élément
modificateur : Soudain………..
Péripéties :
Puis,………………..
Élément de la
résolution : Alors, ensuite,
Situation finale :
Enfin, finalement…….
5 - Les composantes du conte
Voici Les 4 composantes essentielles du conte que nous allons travailler :
le personnage : être de papier, qui n’existe que
par les mots du texte.
1-L’identité du personnage est constituée :
d’un état civil : (un nom, un prénom, un surnom, un
titre.)
d’un passé : qui donne au personnage une véritable
épaisseur ;
d’un portrait physique : évocation du corps, des
traits, de l’apparence vestimentaire ;
d’un portrait psychologique et moral : pensées,
sentiments, comportements, goûts, conception de l’existence ;
d’un langage, révélateur de ses origines sociales et de
sa psychologie ;
d’une profession et d’un décor où évolue le
personnage ; ils renvoient à son appartenance à un groupe social.
Activité
Lisez l’extrait suivant et relevez toutes les expressions
caractérisant le héros. De quel type de portrait il s’agit ?
« Je viens d’avoir trente-quatre ans, dans la moitié
de la vie.
Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit.
J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par
crainte aussi que ça ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je
puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une
nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise,
marque classique (si l’on en croit les astrologues) des personnes nées sous le
signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines
temporales exagérément noueuses et saillantes. Cette ampleur de front est en
rapport (selon le dire des astrologues) avec le signe du Bélier ; et en
effet je suis né un 20 avril, donc aux confins de ces deux signes : le
Bélier et le Taureau. Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières
habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j’ai honte d’une
fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres,
assez velues, avec des veines très dessinées ; mes deux majeurs, incurvés
vers le bout, doivent dénoter quelque chose d’assez faible ou d’assez fuyant
dans mon caractère »
Généralement, on utilise les indications de lieu et de
temps dans le récit comme des effets de réel, qui permettent de faire en
sorte que le lecteur croie à l'histoire racontée. Pour cela, il faut d'abord
éviter les contradictions. Par exemple, les déplacements des personnages
doivent être logiques par rapport au temps écoulé pour éviter l'incrédulité ou
l'incompréhension du lecteur.
Quand on écrit, il faut adapter le cadre
spatio-temporel aux événements racontés afin de renforcer l'atmosphère du
récit. Situer un récit dans le temps n'est pas seulement une question
de date ou d'époque. La saison, le moment de la journée ou de la nuit sont
autant de détails qui peuvent influer efficacement sur l'ambiance générale du
récit.
Les outils pour définir
le cadre spatio-temporel
Il faut penser à utiliser les outils grammaticaux que sont
les compléments circonstanciels ou les connecteurs
logiques de temps ou de lieu. On peut aussi employer les outils lexicaux
comme les indicateurs de temps et de lieu (date, jour,
mois, saison, nom de pays, de ville, de région...) mais aussi les champs
lexicaux.
Quand on a recours à la description, il est important de soigner son
organisation. On choisit l'ordre des éléments décrits selon l'intention voulue.
Enfin, l'utilisation des figures de style comme la comparaison ou
la métaphore peut également aider à donner au récit la tonalité
recherchée.
Les indicateurs temporels et les temps verbaux sont les
principaux éléments utilisés pour situer dans le temps.
1-Les indicateurs temporels
Ce sont des mots ou des expressions qui donnent des
précisions sur le temps.
Exemple : L’année prochaine, je
serai première au cross du collège. → futur : L’événement n’a pas eu encore lieu. Il y a un an, j’ai manqué le podium de quelques minutes. → passé : L’époque
est accomplie, révolue) En ce moment, je m’entraîne trois fois par semaine. →
présent : Le moment présent, actuellement.
Indicateurs
du passé
Indicateurs
du présent
Indicateurs
du futur
Hier
La veille
La semaine dernière
La semaine précédente
Avant hier
L’avant-veille
Jadis
Aujourd’hui
Ce jour (là)
Ce mois-ci
Actuellement
Présentement
Tout de suite
Maintenant
Un moment après
Plus tard
Après
Demain, Le lendemain
Après-demain, Le surlendemain
Quelques jours plus tard
La semaine prochaine, suivante
Les indicateurs peuvent être des groupes nominaux (exemple : la
semaine dernière) ; des adverbes (exemples : jadis,maintenant, demain) ;
des propositions (exemple : Il y a fort longtemps) qui
auront pour fonction de compléter la circonstance temporelle du verbe
ou de la phrase : ils ont la fonction de compléments
circonstanciels de temps.
2-Les verbes
Les différents temps verbaux indiquent le temps et/ou la
durée de l’action.
Exemples :
- Il y a longtemps, j’ai perdu lors de cette compétition. → Le temps est
le PASSE-composé de l’indicatif.
- En ce moment, je m’entraîne trois fois par semaine. → Le temps est
le PRESENT de l’indicatif.
- Demain, je gagnerai ce cross. → Le temps est
le FUTUR de l’indicatif
• Les temps de l’indicatif situent l’action dans le déroulement du
temps
Temps
du passé
Temps du présent
Temps
du futur
- Le passé composé (auxiliaire au
présent + participe passé)
- L’imparfait
- Le plus que parfait (auxiliaire à l’imparfait + participe
passé)
- Le passé simple
- Le passé antérieur (auxiliaire au passé simple +participe
passé)
- Le
présent
- Le futur
- Le futur antérieur (auxiliaire au futur + participe passé)
- Le futur proche : verbe « aller » au présent (« Je
vais gagner dans quelques jours ! »)